Constellations Systémiques Familiales

Les principes fondamentaux des interactions humaines selon Ivan Boszormenyi-Nagy
Ivan Boszormenyi-Nagy identifie trois principes essentiels qui régissent les interactions humaines et assurent leur équilibre. Ces principes opèrent en chacun de nous, à des niveaux conscients et inconscients.

1. Le principe d’appartenance

Chaque individu fait intrinsèquement partie d’un système familial, parfois même d’un double système (biologique et affectif). Cette appartenance est inaliénable : ni le rejet volontaire d’un membre ni son exclusion par le groupe ne peuvent l’annuler.

Les événements, les actions ou les jugements moraux ne justifient pas une rupture de ce lien fondamental. L’appartenance est à la fois un droit et un devoir. Lorsqu’un membre est exclu ou tente de se détacher, un déséquilibre est créé au sein du système, qui cherchera à le compenser à travers les générations suivantes.

2. La loi de justice et d’équilibre : le principe du donner et du recevoir

L’équilibre au sein d’un système repose sur une dynamique d’échange entre ses membres. Toute relation implique une réciprocité, et un déséquilibre engendre un besoin naturel de compensation ou de réparation.

Les notions de responsabilité et de préjudice sont au cœur de ce principe. Un abandon, un abus, un rejet, une exclusion ou encore un acte de violence, même involontaire, créent un déséquilibre assimilé à une « dette ». Ce phénomène s’observe également dans des contextes plus subtils, comme un deuil engendrant une indisponibilité affective ou la méconnaissance d’une filiation.

Le système familial, de manière consciente ou inconsciente, cherchera à rétablir cet équilibre en répartissant cette « dette » entre les membres ou sur les générations suivantes. Il est important de comprendre cette notion dans une approche systémique, et non sous un prisme moral ou religieux.

3. Le principe de la place et de la hiérarchie

Chaque individu occupe une place spécifique au sein du système familial, en fonction de son statut générationnel (ascendant ou descendant), de son ordre d’arrivée dans une fratrie, ou encore de son rôle dans une union. Cette organisation est interdépendante et hiérarchisée.

Ainsi, un enfant ne peut assumer le rôle d’un parent (cas de l’inceste symbolique), un enfant décédé conserve une légitimité au sein du système, et les relations passées, telles qu’un premier mariage ou un premier amour, conservent une place distincte.

Le non-respect de cette hiérarchie entraîne inévitablement des perturbations dans l’équilibre du système familial, générant des compensations inconscientes qui se répercutent sur les générations futures.

Les principes fondamentaux des interactions humaines selon Ivan Boszormenyi-Nagy
Ivan Boszormenyi-Nagy identifie trois principes essentiels qui régissent les interactions humaines et assurent leur équilibre. Ces principes opèrent en chacun de nous, à des niveaux conscients et inconscients.

1. Le principe d’appartenance

Chaque individu fait intrinsèquement partie d’un système familial, parfois même d’un double système (biologique et affectif). Cette appartenance est inaliénable : ni le rejet volontaire d’un membre ni son exclusion par le groupe ne peuvent l’annuler.

Les événements, les actions ou les jugements moraux ne justifient pas une rupture de ce lien fondamental. L’appartenance est à la fois un droit et un devoir. Lorsqu’un membre est exclu ou tente de se détacher, un déséquilibre est créé au sein du système, qui cherchera à le compenser à travers les générations suivantes.

2. La loi de justice et d’équilibre : le principe du donner et du recevoir

L’équilibre au sein d’un système repose sur une dynamique d’échange entre ses membres. Toute relation implique une réciprocité, et un déséquilibre engendre un besoin naturel de compensation ou de réparation.

Les notions de responsabilité et de préjudice sont au cœur de ce principe. Un abandon, un abus, un rejet, une exclusion ou encore un acte de violence, même involontaire, créent un déséquilibre assimilé à une « dette ». Ce phénomène s’observe également dans des contextes plus subtils, comme un deuil engendrant une indisponibilité affective ou la méconnaissance d’une filiation.

Le système familial, de manière consciente ou inconsciente, cherchera à rétablir cet équilibre en répartissant cette « dette » entre les membres ou sur les générations suivantes. Il est important de comprendre cette notion dans une approche systémique, et non sous un prisme moral ou religieux.

3. Le principe de la place et de la hiérarchie

Chaque individu occupe une place spécifique au sein du système familial, en fonction de son statut générationnel (ascendant ou descendant), de son ordre d’arrivée dans une fratrie, ou encore de son rôle dans une union. Cette organisation est interdépendante et hiérarchisée.

Ainsi, un enfant ne peut assumer le rôle d’un parent (cas de l’inceste symbolique), un enfant décédé conserve une légitimité au sein du système, et les relations passées, telles qu’un premier mariage ou un premier amour, conservent une place distincte.

Le non-respect de cette hiérarchie entraîne inévitablement des perturbations dans l’équilibre du système familial, générant des compensations inconscientes qui se répercutent sur les générations futures.

Dans le cas de la parentification, l’enfant endosse, de manière consciente ou inconsciente, des responsabilités parentales excessives qui constituent une charge bien trop lourde pour lui.

Cette situation entraîne une inversion des rôles et génère un déséquilibre générationnel significatif. Ainsi, le principe de hiérarchie et de place au sein du système familial est profondément altéré.

De même, le principe du donner et du recevoir se trouve compromis : l’enfant, au lieu de recevoir le soutien et la protection de son parent, devient lui-même un soutien, cherchant à alléger la charge émotionnelle de celui-ci en la prenant à sa place.

Dans certains cas, l’enfant peut même être amené à remplacer son parent, notamment en cas de décès ou dans des situations de traumatisme comme l’inceste. Il peut également porter la culpabilité de ne pas combler les besoins affectifs de son parent, par exemple lorsque ce dernier est endeuillé après la perte d’un partenaire.

3. Le principe de la place et de la hiérarchie

Chaque individu occupe une place spécifique au sein du système familial, en fonction de son statut générationnel (ascendant ou descendant), de son ordre d’arrivée dans une fratrie, ou encore de son rôle dans une union. Cette organisation est interdépendante et hiérarchisée.

Ainsi, un enfant ne peut assumer le rôle d’un parent (cas de l’inceste symbolique), un enfant décédé conserve une légitimité au sein du système, et les relations passées, telles qu’un premier mariage ou un premier amour, conservent une place distincte.

Le non-respect de cette hiérarchie entraîne inévitablement des perturbations dans l’équilibre du système familial, générant des compensations inconscientes qui se répercutent sur les générations futures.

L’individu se construit à travers les modèles qui l’entourent et qui façonnent sa perception du monde.

Ces figures de référence peuvent être des membres de la famille, tels que les parents ou la fratrie, mais aussi des personnes avec lesquelles il entretient des liens émotionnels et d’attachement profonds.

Dans le cadre des constellations familiales, ce champ identitaire et relationnel s’étend bien au-delà des figures présentes dans l’environnement immédiat. Il peut inclure des personnes physiquement absentes, qu’il s’agisse d’un parent inconnu, de proches décédés ou d’individus ayant cessé d’évoluer dans le cadre de vie de la personne concernée.

Ainsi, certaines figures du passé peuvent exercer une influence marquante, parfois même en raison de leur absence.

Les processus d’identification, qu’ils soient conscients (une grand-mère particulièrement aimée, une ressemblance frappante avec un ancêtre) ou inconscients (un frère ou une sœur décédé avant la naissance), jouent un rôle déterminant dans la dynamique des constellations familiales.

L’intrication : une transmission inconsciente intergénérationnelle
L’intrication désigne un enchevêtrement profond entre deux personnes, souvent issu d’une dynamique familiale inconsciente. Elle se manifeste par la reproduction de comportements, de difficultés ou même de symptômes (comme une maladie), en réponse à un déséquilibre des trois principes évoqués précédemment.

On peut la symboliser comme un partage ou un transfert de « dette » transgénérationnelle.

Analyse d’une intrication entre une jeune femme, M.M.M., et son grand-père maternel, J.B.

M.M.M. porte trois prénoms, tous issus de la même lignée maternelle et commençant par la lettre M. Cette initiale, symboliquement liée à la mère et à l’affection (aime), reflète une forte empreinte familiale. Ses prénoms sont hérités de :

Sa grand-tante, sœur de son grand-père maternel.
Sa propre mère, fille de son grand-père maternel.
Son arrière-grand-mère maternelle, mère de son grand-père maternel.
Ainsi, le grand-père occupe une place centrale dans cette transmission identitaire. Dès l’enfance, M.M.M. porte les prénoms des trois figures féminines les plus marquantes de la vie de son grand-père, l’inscrivant inconsciemment dans une relation d’intrication avec lui.

Une mémoire familiale marquée par la guerre

Durant la Seconde Guerre mondiale, J.B. fut capturé et détenu en Allemagne pendant cinq ans. Cette expérience douloureuse, bien que peu évoquée, imprègne profondément la mémoire familiale.

Le silence s’impose comme un mécanisme de protection, évitant de raviver des blessures enfouies. Pourtant, la guerre demeure omniprésente, et la douleur de J.B. transparaît dans son comportement : un homme brisé, hypersensible aux bruits environnants, y compris ceux de ses petits-enfants.

Une répétition inconsciente des schémas familiaux

Sans affinité culturelle apparente, M.M.M. épouse un Autrichien et s’installe en Autriche, où elle donne naissance à deux garçons, avec un écart de dix ans entre eux, à l’image de la fratrie de son grand-père.

Son divorce s’avère particulièrement difficile, et son fils aîné, avant même sa majorité, décide de retourner vivre en Autriche avec son père. À sa majorité, il engage une procédure judiciaire contre sa mère, exigeant une pension compensatoire. Cette bataille juridique semble résonner avec un conflit plus large, renvoyant symboliquement à une lutte entre deux nations.

Un détail marquant souligne cette transmission invisible : avant son départ, l’arrière-grand-mère de M.M.M. lui remet un minuscule dictionnaire franco-allemand ayant appartenu à son grand-père durant sa captivité. Elle lui dit alors : « Tu es le seul de la famille qui pourra s’en servir. » Ironiquement, son frère cadet ne parlera jamais allemand, comme pour marquer une rupture dans cette lignée transgénérationnelle.

Ainsi, chaque enfant grandira dans un pays différent, séparé par un nouveau conflit familial, illustrant la résonance des événements passés sur les générations futures.

Les manifestations inconscientes de l’intrication

Bien qu’ayant peu connu son grand-père, M.M.M. ressent vivement sa disparition à des centaines de kilomètres, sans pour autant lui attribuer une proximité particulière. Pourtant, son comportement présente des similitudes frappantes avec celui de son aïeul : elle ne supporte pas le bruit et réagit comme lui dans des situations similaires.

Un autre élément révélateur émerge lors d’une séance de constellation : le combat le plus difficile de sa vie fut d’arrêter de fumer. Or, dans sa famille, personne ne fume… excepté son grand-père, et uniquement durant sa captivité. Pour lui, la cigarette était une échappatoire à la douleur, à l’ennui et à la faim.

Lorsqu’on lui demande pourquoi elle fume, M.M.M. répond instinctivement : « C’est la seule chose qui a allégé les souffrances de mon grand-père. » L’arrêt du tabac s’apparente alors, pour elle, à une forme d’infidélité envers cet héritage inconscient.

Ce travail en constellation met en lumière l’ampleur des liens transgénérationnels et leurs répercussions sur les descendants. Il illustre la manière dont des comptes non réglés peuvent se transmettre et influencer inconsciemment les choix et les comportements des générations futures.

Un immense merci à cette jeune femme pour son autorisation à partager cette expérience et ce travail de libération transgénérationnelle.

Constellation individuelle avec supports physiques (Playmobils ou supports papier) :
Ce type permet de matérialiser les dynamiques et les relations d’un système à travers des objets ou des représentations physiques. Il est utilisé pour visualiser une problématique, un objectif ou même une solution.
Constellation solutionniste (dirigée vers la solution) :
Cette approche est axée sur la recherche de solutions. Elle explore non seulement le problème mais aussi les obstacles, les bénéfices secondaires, les ressources (connues ou non), et la viabilité du projet. L’objectif est de trouver des réponses concrètes et positives.
Constellation entrepreneuriale, organisationnelle ou sociétale :
Ce type de constellation est utilisé pour apaiser les tensions humaines ou hiérarchiques, faciliter la gestion des conflits, ou encore pour ordonner des ressources et impulser des projets au sein d’une entreprise ou d’une organisation.
Constellation à l’aveugle :
Le constellé ne connaît pas la thématique abordée. Le champ énergétique propose alors la thématique à résoudre, et les informations émergent de manière intuitive.
Constellation par métaposition (avec supports papiers par exemple) :
Cette méthode est utilisée pour prendre du recul par rapport à une situation. Le constellé se place dans une position qui lui permet de voir la situation sous un angle plus large.
Auto-constellation guidée par un thérapeute :
Le constellé travaille seul, mais avec l’accompagnement du thérapeute pour le guider dans le processus de mise en lumière et de transformation de son système.
Constellation bi-thérapeute :
Dans ce format, deux thérapeutes interviennent. Le constellé travaille avec le constellateur et un représentant, et ils alternent les positions successivement. Cette dynamique permet une plus grande fluidité et profondeur d’exploration.
Constellation en Présentiel et à Distanciel
Les constellations peuvent être réalisées en présentiel comme en distanciel, mais le corps étant l’outil principal dans ce travail, il peut être difficile de réaliser une constellation à distance, surtout en visio, à cause des limites physiques évidentes

Bien que les constellations familiales soient un outil puissant de transformation et de libération émotionnelle, elles ne sont pas adaptées à toutes les situations. Certaines conditions nécessitent une vigilance particulière :

• État psychologique instable : Une personne souffrant de troubles psychiatriques sévères ou en situation de grande fragilité émotionnelle pourrait avoir du mal à gérer les émotions qui émergent durant la séance.
• Consommation d’alcool ou de drogues : Toute altération de la conscience peut nuire à l’expérience et fausser les ressentis, tant pour le constellé que pour les représentants.
• Deuil très récent : Une constellation peut raviver une douleur encore trop vive. Il est souvent préférable d’attendre que le processus naturel de deuil ait progressé avant d’entreprendre ce travail.

Ces précautions visent à assurer un cadre sécurisant et bienveillant, garantissant une expérience bénéfique pour tous les participants.